Qu’est-ce que l’éclairage de sécurité ?
Une installation d’éclairage de sécurité est obligatoire dans tous les établissements recevant du public (ERP) et/ou des travailleurs (ERT). En cas de coupure générale, il est nécessaire de disposer d’un système d’éclairage de sécurité permettant d’indiquer les cheminements d’évacuation. Cette signalisation visuelle doit être éclairée comme le stipule la réglementation.
Il existe trois types d’éclairage :
- L’éclairage normal qui permet d’assurer l’exploitation du bâtiment en présence du réseau d’alimentation électrique
- L’éclairage de remplacement alimenté par la source de remplacement, constitué de tout ou partie de l’éclairage normal, qui permet de continuer l’exploitation en cas de défaillance de la source normale d’alimentation
- L’éclairage de sécurité qui permet l'évacuation sûre et facile du public
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Quelles sont les deux fonctions de l’éclairage de sécurité ?
1) L'éclairage d’évacuation doit permettre à toute personne d’accéder à l’extérieur, en assurant l’éclairage des cheminements, des sorties, des obstacles, des changements de direction et des indications de balisage
2) L’éclairage d’ambiance ou anti-panique doit être installé dans tout local ou hall dans lequel l’effectif du public peut atteindre 100 personnes en étage ou au rez-de-chaussée ou 50 personnes en sous-sol. Il doit permettre de maintenir un éclairage uniforme pour garantir la visibilité et éviter tout risque de panique
Nota : Des blocs autonomes portables d’intervention (BAPI) doivent également être prévus pour permettre la réalisation des manœuvres de sécurité dans tout local de service électrique.
Conception de l’éclairage de sécurité
L’éclairage de sécurité doit être à l’état de veille pendant l’exploitation de l’établissement.
L’éclairage de sécurité est mis ou maintenu en service en cas de défaillance de l’éclairage normal/de remplacement de l’établissement.
En cas de disparition de l’éclairage normal/de remplacement, l’éclairage de sécurité est alimenté et doit assurer sa fonction pendant 1 heure au moins.
L’éclairage de sécurité peut être assuré :
- Soit à partir d’une source centralisée constituée d’une batterie d’accumulateurs alimentant des luminaires
- Soit à partir de blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES)
L’installation de blocs autonomes doit posséder un ou plusieurs dispositifs permettant une mise à l’état de repos centralisée.
Blocs Autonomes d'Éclairage de Sécurité (BAES) | Luminaires sur source centralisée (LSC) | |
---|---|---|
Marque de qualité | La conformité aux normes est attestée par la marque NF | La conformité aux normes est attestée par la marque NF |
Normes | NF EN 60598-1 (2009) | NF EN 60598-1 (2009) NF EN 50171 (2001) et NF C 71-815 pour la source centralisée |
Performances | Flux lumineux des BAES d'évacuation : 45 lumens avec une autonomie de 1 heure Flux lumineux des BAEH: 8 lumens avec une autonomie de 5 heures Flux lumineux des BAES+BAEH: 45+8 lumens avec une autonomie de 1+5 heures | Flux lumineux des LSC d'évacuation : 45 lumens avec une autonomie de la source centralisée de 1 heure |
Éclairage d'évacuation | Les BAES utilisés pour l'éclairage d'évacuation sont du type : - permanent à fluorescence; ou - à incandescence; ou - non permanent à fluorescence équipé d'un système automatique de test intégré (SATI); ou - à diode électroluminescente (ou autres sources lumineuses) équipé d'un système SATI. | Les LSC utilisés pour l'éclairage d'évacuation sont du type : Les LSC d'évacuation sont alimentées à l'état de veille par la source normale/remplacement et à l'état de fonctionnement par la source de sécurité |
Éclairage d'ambiance | Les blocs autonomes utilisés pour l'éclairage d'ambiance sont soit de type non permanent à fluorescence, soit à incandescence, soit à diodes électroluminescentes. | Les LSC utilisés pour l'éclairage d'ambiance sont du type: Les LSC d'ambiance ou d'anti-panique peuvent être éteintes à l'état de veille et sont alimentées par la source de sécurité à l'état de fonctionnement |
Dans quel cas utiliser les BAES ou les LSC ?
Les BAES s’utilisent dans tous les types d’établissements sauf cas réglementaires.
La réglementation impose l’installation de LSC dans les salles de spectacle, les centres commerciaux, les salles de danse, les foires d’expositions, lorsque l’effectif admissible est supérieur à 700 personnes.
Les règles d’implantation des BAES et LSC
Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) et LSC (Luminaires sur Source Centralisée) doivent être implantés dans un bâtiment conformément aux exigences réglementaires afin d’assurer la visibilité de la signalisation et un niveau d’éclairage minimum pour permettre l’évacuation des personnes en cas de besoin.
Éclairage d'évacutaiton | Éclairage d'ambiance | |
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Les règles | ■ Tous les 15m dans les cheminements ■ Aux sorties des salles et locaux | ■ Flux lumineux de 5 lumens / m2 de surface de sol ■ La distance entre 2 BAES ou LSC ne doit pas dépasser 4 fois la hauteur de pose ■ Chaque local doit être éclairé par au moins 2 BAES ou LSC |
Cheminements concernés | ■ Tous | ■ Dégagements communs > 50 m2 ou pouvant recevoir plus de 100 personnes simultanément |
Salles et locaux concernés dans les ERP | ■ Effectif: > 50 personnes ■ Superficie: - > 300 m2 en étage ou RDC - > 100 m2 en sous-sol | ■ Effectif : - > 100 personnes en étage ou RDC - > 50 personnes en sous-sol |
Salles et locaux concernés dans les ERT | ■ Tous cheminements et tous locaux (sauf local pouvant recevoir moins de 20 personnes, de plein pied sur un dégagement avec une distance à parcourir < à 30m pour rejoindre une issue) | ■ Surface > 50 m2 desservant des locaux de plus de 100 personnes ■ Locaux recevant plus de 100 personnes avec plus de 1 personne pour 10 m2 |
Éclairage de sécurité dans les ERP
Les règles de conception et de mise en œuvre, ainsi que les conditions d’exploitation et de maintenance, de l’éclairage de sécurité dans les établissements recevant du public sont fixées par un arrêté du 19 novembre 2001 et ses évolutions.
Éclairage de sécurité dans les ERT
Les règles de conception et de mise en œuvre, ainsi que les conditions d’exploitation et de maintenance de l’éclairage de sécurité, dans les établissements soumis aux dispositions de l’article R. 4227-14 du Code du travail sont fixées par un arrêté du 14 décembre 2011 (relatif aux installations d'éclairage de sécurité) et ses évolutions.
Cas particulier : établissements recevant du public avec locaux à sommeil
Dans les établissements ne disposant pas d’une source de remplacement, l’éclairage de sécurité d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants jusqu’à l’extérieur du bâtiment est complété de la manière suivante :
- Si l’éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il est complété par un éclairage réalisé par des blocs autonomes d’éclairage de sécurité pour bâtiments d’habitation (BAEH) d’une durée assignée de fonctionnement de 5 heures. Dans ces conditions, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité d’évacuation sont mis automatiquement à l’état de repos dès l’absence de tension en provenance de la source normale, leur passage automatique à l’état de fonctionnement étant alors subordonné au début du déclenchement du processus d’alarme
- Si l’éclairage de sécurité est constitué par une source centralisée constituée d’une batterie d’accumulateurs. La capacité de cette dernière doit permettre une autonomie de six heures au moins
Cas particulier : parcs de stationnement couverts
Exception faite des parcs liés exclusivement à un bâtiment d’habitation et à un bâtiment relevant du Code du travail, tout parc de stationnement doit comporter un éclairage de sécurité limité à la fonction d’évacuation.
Cet éclairage d'évacuation comporte une nappe haute complétée par une nappe basse. La nappe basse est constituée de foyers lumineux permettant le repérage des cheminements à suivre pour gagner les issues. Ces foyers lumineux sont répartis le long des allées de circulation des piétons selon l'une des deux dispositions suivantes :
- Ils sont placés au plus à 50 cm du sol
- Ils sont encastrés ou fixés au sol, équipés par exemple de diodes électroluminescentes
Cas particulier : bâtiments d’habitation
Les bâtiments d’habitation collectifs sont soumis à des prescriptions règlementaires et sont répartis en 5 familles du point de vue de la sécurité incendie.
Par exemple, dans les habitations de la troisième famille B, l’escalier doit être un escalier « protégé » soit « à l’air libre », soit « à l’abri des fumées ». Il doit notamment comporter un éclairage électrique constitué :
- soit par une dérivation issue directement du tableau principal (sans traverser les sous-sols) et sélectivement protégée
- soit par des blocs autonomes de type non-permanent conformes aux normes françaises les concernant
Cas particulier : accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR)
L’AFNOR a édité un référentiel de bonnes pratiques sur l’évacuation des personnes en situation de handicap (BP 96-101).
Ce guide s’inscrit dans la prise en compte d’exigences de la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Il s’intéresse particulièrement à la prise en compte de l’évacuation différée des personnes se trouvant dans l’incapacité d’évacuer ou d’être évacuées rapidement, notamment les personnes à mobilité réduite (PMR), par le balisage des cheminements menant aux espaces d’attente sécurisés (EAS) et leur identification, tels que prévus par l’article GN8 de l'arrêté du 24 septembre 2009 modifiant le règlement de sécurité dans les établissements recevant du public (ERP).
Il définit les caractéristiques du dispositif de balisage renforcé (DBR), permettant d’identifier les cheminements menant aux espaces d’attente sécurisés et leur localisation (en étage) et les issues de secours aménagées pour fauteuils roulants en rez-de-chaussée. Ils peuvent également être utilisés pour renforcer l’alarme visuelle d’évacuation, notamment pour les sourds et malentendants.
Les DBR sont installés :
- Le long des cheminements menant spécifiquement aux EAS ou faisant l’objet de flux croisés entre les publics se dirigeant d’une part vers les EAS, et d’autre part, vers les sorties. Ils sont accompagnés du signal visuel T29 du fascicule FDX08-040-3 et de la flèche directionnelle, éclairés par le DBR
- Au-dessus de l’entrée des EAS et visibles depuis les cheminements. Ils sont accompagnés du signal visuel T29 du fascicule FDX08-040-3 et éventuellement de la flèche directionnelle vers le bas, éclairés par le DBR
- Le long des cheminements menant aux issues de secours aménagées pour fauteuils roulants. Ils sont accompagnés du signal visuel T28 du fascicule FDX08-040-3 et de la flèche directionnelle, éclairés par le DBR
Exemples d’application : voir illustrations ci-dessous
Les DBR sont constitués de blocs autonomes ou de luminaires d’éclairage de sécurité, conformes aux normes de la série C 71-8XX, équipés d'une fonction qui permet de renforcer le balisage des cheminements d’évacuation dédiés aux personnes dans l’incapacité d’évacuer ou d’être évacués rapidement, par la mise en évidence lumineuse d’un pictogramme accompagné de la flèche directionnelle adaptée à l’installation, tel que défini dans le fascicule FD X 08-040-3.
Les DBR sont activés, via un interfaçage avec l’équipement d’alarme incendie, pendant toute la durée de l’alarme générale d’évacuation.
Ils peuvent être éventuellement activés en cas de disparition de la source d’alimentation normale du bâtiment et arrêtés lors de son rétablissement.
Comment réaliser le raccordement ?
Blocs autonomes d’éclairage de sécurité
La canalisation électrique alimentant les blocs autonomes doit être issue d’une dérivation prise en aval du dispositif de protection et en amont du dispositif de commande de l’éclairage normal du local ou du dégagement où sont installés ces blocs.
Lorsque les fonctions de commande et de protection sont assurées par un même dispositif, les blocs d’éclairage de sécurité peuvent être alimentés en amont de ce dispositif si celui-ci est équipé d’un accessoire qui coupe l’alimentation des blocs en cas de coupure automatique de la protection.
Les câbles ou conducteurs d’alimentation et de commande doivent être de la catégorie C2.
Luminaires pour sources centrales
L’éclairage d’ambiance de chaque local ainsi que l’éclairage d’évacuation de chaque dégagement d'une longueur supérieure à 15 mètres sont réalisés en utilisant chacun au moins deux circuits distincts suivant des trajets aussi différents que possible et conçus de manière à ce que l’éclairement reste suffisant en cas de défaillance de l'un des deux circuits.
Il est admis de regrouper les circuits d’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique de plusieurs locaux et ceux d’éclairage d’évacuation de plusieurs dégagements de façon à n’utiliser, au total, pour chaque type d’éclairage, que deux circuits. Ceci tout en respectant, dans chaque local et dégagement d’une longueur supérieure à 15 mètres, la règle de l’alimentation par deux circuits distincts de l’éclairage d’ambiance d’une part, et de l’éclairage d’évacuation d’autre part.
Les canalisations sont de catégorie CR 1. Les dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et leurs enveloppes, à l’exception des dispositifs d’étanchéité, satisfont à l’essai au fil incandescent, la température du fil incandescent étant de 960 °C.
Spécificités des installations avec luminaires sur source centralisée
Obligatoire dans certains grands établissements, ce type d’installation est constitué de luminaires (LSC), d’une source centralisée et de circuits de sécurité répondant aux exigences de la réglementation.
1 - Luminaires d’éclairage d’évacuation
Ils doivent être alimentés en permanence par la source centralisée (mode de fonctionnement type « permanent »).
2 - Luminaires d’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique
Ils peuvent être éteints en présence de l’alimentation normale (mode de fonctionnement type « permanent » ou « non-permanent »). S'ils sont éteints à l’état de veille, leur allumage automatique doit être assuré à partir d’un nombre suffisant de points de détection de défaillance de l’alimentation normale/de remplacement.
3 - Sources centralisées
Elles permettent l’alimentation des luminaires pour sources centralisées et sont conformes à la norme NF EN 50171. Autonomie à puissance nominale : 1 heure dans le cas général, et 6 heures pour les locaux à sommeil. Les batteries d’accumulateurs et les matériels associés qui alimentent les installations de sécurité sont installés dans un local de service électrique et isolés conformément à la réglementation. Ce local est réservé à l’installation de batteries d’accumulateurs et de leurs matériels associés.
4 - Coffret anti-panique
Dans le cas où l’éclairage d’ambiance est éteint en présence de l’alimentation normale, la source centralisée peut être complétée par un coffret anti-panique pour l’alimentation des circuits d’éclairage d’ambiance. Dans ce cas, la détection de l’alimentation de l’éclairage normal doit être assurée par un nombre suffisant de points de détection (une détection par salle).
5 - Circuits d’éclairage de sécurité
L’éclairage d’ambiance de chaque local ainsi que l’éclairage d’évacuation de chaque dégagement d’une longueur supérieure à 15 mètres doivent être réalisés en utilisant chacun au moins 2 circuits distincts suivant des trajets aussi différents que possible, et conçus de manière à ce que l’éclairement reste suffisant en cas de défaillance de l’un des 2 circuits. Il est admis de regrouper les circuits d’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique de plusieurs locaux et ceux d’éclairage d’évacuation de plusieurs dégagements de façon à n’utiliser, au total, pour chaque type d’éclairage, que 2 circuits. Ceci tout en respectant, dans chaque local et chaque dégagement d’une longueur supérieure à 15 mètres, la règle de l’alimentation par 2 circuits distincts, de l’éclairage d’ambiance d’une part, et de l’éclairage d’évacuation d’autre part.
6 - Canalisations de sécurité
Aucun dispositif de protection ne doit être placé sur le parcours des canalisations des installations d’éclairage de sécurité. Les canalisations de sécurité reliant les LSC (luminaires sur source centralisée) à la source centralisée doivent être de catégorie CR1.
7 - Dispositifs de dérivation
Les dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et leurs enveloppes, à l’exception des dispositifs d’étanchéité, doivent satisfaire à l’essai au fil incandescent à 960 °C.
8 - Aération du local
Le local ainsi que l’enveloppe éventuelle contenant les batteries d’accumulateurs doivent être ventilés dans les conditions définies par l’article 554-2 de la norme NF C 15-100.
9 - Éclairage de sécurité du local
Le local doit disposer d’un éclairage de sécurité constitué d’un ou plusieurs blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) ou LSC alimentés par la source centralisée d’une part, et par un ou des blocs autonomes portables d’intervention (BAPI) d’autre part.
Exploitation des installations d'éclairage de sécurité
L’éclairage de sécurité est à l’état de veille pendant les périodes d’exploitation.
L’éclairage de sécurité est mis à l’état de repos lorsque l’installation d’éclairage normal est mise intentionnellement hors tension.
Dans le cas d’une source centralisée constituée d’une batterie d’accumulateurs, l’exploitant agit sur les dispositifs de mise à l’état d’arrêt des alimentations électriques de sécurité.
Dans le cas de blocs autonomes, l’exploitant doit, après ouverture du ou des dispositifs de protection générale, mettre à l’état de repos les blocs autonomes qui sont passés à l’état de fonctionnement, en agissant sur le ou les dispositifs de mise à l’état de repos.
La réglementation impose que : "L'installation de BAES possède un ou plusieurs dispositifs permettant une mise à l'état de repos centralisée qui sont disposés à proximité de l'organe de commande générale ou des organes de commande divisionnaires de l'éclairage normal du bâtiment, ou de la partie de bâtiment concernée."
Ce dispositif plus connu sous le nom de télécommande BAES, permet la mise à l’état de repos des BAES d’une installation.
A quoi sert la mise à l’état de repos ?
Elle permet d’éteindre les blocs après une coupure volontaire de l’éclairage normal (fin d’exploitation du bâtiment). Les blocs autonomes d’éclairage de sécurité (BAES) reviennent automatiquement à l’état de veille au rétablissement de l’éclairage normal.
La mise à l’état de repos :
- Evite que les BAES ne se déchargent après une interruption volontaire de l’éclairage normal
- Garantit que les BAES seront prêts à fonctionner à l’ouverture de l’établissement (batterie chargée)
- Evite l’usure prématurée des batteries, et préserve ainsi la durée de vie du bloc
Des consignes d’exploitation doivent être données à la dernière personne qui quitte l’établissement. Elles peuvent aussi être affichées à proximité de l’interrupteur de coupure générale. L’installation de blocs autonomes doit posséder un ou plusieurs dispositifs permettant une mise à l'état de repos centralisée.
La télécommande est obligatoire quel que soit le nombre de BAES installés dans l’établissement.
Au-delà de cette fonction de base, certaines télécommandes apportent d’autres fonctionnalités :
- Test de continuité de la ligne de télécommande
- Initialisation de l’heure des tests automatiques des BAES
- Vérification de l’allumage des BAES sans coupure de la source d’alimentation normale
Pour les Etablissements Recevant du Public (ERP) comportant des locaux à sommeil, la télécommande doit également permettre :
- De commander la mise au repos automatique de la fonction évacuation des BAES + BAEH en cas de disparition de l’alimentation normale de l’établissement
- De commander l’allumage de la fonction évacuation des BAES + BAEH, en cas d’alarme incendie en absence de l’alimentation normale de l’établissement
Comment raccorder la télécommande de mise au repos ?
La télécommande (voir le schéma) est obligatoire dans tous les établissements.
La ou les télécommande(s) doivent être disposées à proximité de l’organe de commande générale ou des organes de commande divisionnaires de l’éclairage normal de l’établissement. A la fermeture de l’établissement, l’exploitant actionne la clé de l’interrupteur (voir le schéma), généralement situé dans un couloir de dégagement ou à proximité d’une entrée/sortie. Cette action coupe automatiquement l’éclairage normal et met les BAES au repos. Avant l’ouverture de l’établissement, l’exploitant actionne la clé de l’interrupteur dans l’autre sens afin d’alimenter l’éclairage normal et remettre les BAES à l’état de veille.
Vérification et maintenance des installations d’éclairage de sécurité
Quelle est l'obligation du chef d'établissement ?
L’exploitant doit s’assurer périodiquement :
Une fois par mois :
- Du passage à la position de fonctionnement en cas de défaillance de l’alimentation normale et à la vérification de l’allumage de toutes les lampes (le fonctionnement doit être strictement limité au temps nécessaire au contrôle visuel)
- De l’efficacité de la commande de mise en position de repos à distance et de la remise automatique en position de veille au retour de l’alimentation normale
Une fois tous les six mois, de l’autonomie d’au moins une heure.
Ces opérations peuvent être effectuées automatiquement par l’utilisation de blocs autonomes comportant un système automatique de test intégré (SATI).
Qu'est ce qu'un BAES SATI ?
Un Bloc Autonome d’Eclairage de Sécurité à performance SATI est un BAES équipé d’un système de test automatique intégré conforme à la norme NF C 71-820.
Cette conformité est attestée par la marque de qualité NF Performance SATI.
La norme NF C 71-820 définit les prescriptions des systèmes de test automatique des appareils d'éclairage de sécurité.
Le Système Automatique de Test Intégré (SATI) au BAES réalise automatiquement les tests permettant de vérifier son bon fonctionnement.
Les tests de bon fonctionnement des BAES SATI comprennent :
1) Le contrôle de la source d'énergie de secours
Il se décompose en trois fonctions :
a) Un contrôle permanent de la présence de la source d'énergie de secours et de ses connexions au système
b) Un contrôle permanent du chargeur
c) Un contrôle tous les 3 mois de son autonomie à l'état de fonctionnement de secours
2) Le contrôle de leur passage à l'état de fonctionnement de secours
Ce contrôle hebdomadaire a pour objet de vérifier l'aptitude des appareils à passer de l'état de veille à l'état de fonctionnement de secours. II doit se faire en simulant une disparition de la source d'alimentation normale.
3) Le contrôle du fonctionnement des sources lumineuses allumées en permanence
Ce contrôle a pour objet de vérifier l'allumage effectif des sources lumineuses alimentées en permanence en présence de leur alimentation.
En présence de l’alimentation normale, le résultat des tests est visualisé sur le BAES par une signalisation lumineuse.
- Elle doit être de couleur verte lorsque tous les contrôles sont satisfaisants
- En cas de défaut, cette signalisation disparait au profit d'une signalisation de couleur jaune (ou orange)
Un BAES SATI permet de réaliser automatiquement les tests réglementaires imposés par les articles :
- EC 14 de l’arrêté du 19 Novembre 2001 pour les établissements recevant du Public
- 8 de l’annexe « éclairage de sécurité » de l’arrêté du 14 Décembre 2011 pour les établissements recevant des travailleurs
Quelle est la responsabilité du chef d’établissement ?
L’exploitant est responsable pénalement de la sécurité de son établissement. Il doit s’assurer que les blocs autonomes d’éclairage de sécurité sont vérifiés et entretenus périodiquement afin que l’installation d’éclairage de sécurité de son établissement soit maintenue en parfait état de fonctionnement.
Comment déterminer les périodes de test ?
Dans les établissements comportant des périodes de fermeture, ces opérations doivent être effectuées de telle manière qu’au début de chaque période d’ouverture au public, les installations d’éclairage de sécurité aient retrouvé leur autonomie prescrite (une décharge réglementaire d’une heure d'un BAES nécessite un temps de charge minimal de 12 heures pour que ces équipements redeviennent opérationnels). Attention : Pour les établissements sans période de fermeture, seule l'utilisation de BAES SATI permet d’assurer la sécurité tout au long de l’exploitation.
Faut-il consigner les vérifications périodiques ?
Les interventions et leurs résultats doivent être consignés dans le registre de sécurité de l’établissement.
Quels types d’opérations de maintenance doit-on réaliser ?
La norme NF C 71-830 définit les règles relatives à la maintenance des BAES.
Outre la maintenance annuelle à effectuer par une personne qualifiée et la vérification semestrielle d’autonomie, elle comprend d’autres opérations de vérification, de nettoyage et d’entretien de chaque bloc autonome d’éclairage de sécurité.
Qui ? | Exploitant | Personne qualifiée (1) | |
---|---|---|---|
Quand ? | Tous les mois | Tous les 6 mois | X |
BAES en place | X | ||
BAES parfaitement visibles | X | ||
État physique des BAES extérieurs satisfaisant | X | ||
Témoin de charge ou tube selon le cas (2) | X | ||
Voyant vert pour les BAES à performance SATI | X | ||
Lampe(s) de sécurité (2) | X | X | |
Conformité des composants remplaçables | X | ||
Autonomie (2) | X | X | |
Aspect batterie | X | ||
Nettoyage général de l'appareil | X | ||
Télécommande | X | ||
Mise en place de l'étiquette de maintenance et la remplir | X | ||
Rapport de vérification | X | ||
Registre de sécurité | X |
(1) Lorsque l'exploitant fait appel à un technicien compétent, les vérifications effectuées sont faites sous la responsabilité de l'exploitant. Ce dernier assume son appréciation sur la compétence du technicien qui peut résulter :
- de l'agrément du ministère de l'Intérieur ;
- de la notoriété des renseignements recueillis auprès des organismes professionnels chargés de délivrer les formules d'attestation de conformité ou du degré de qualification de l'entreprise ;
- de ses diplômes professionnels;
- de sa qualification au sein du service de maintenance technique de l'établissement.
(2) Important: Ces opérations peuvent être effectuées automatiquement par les BAES comportant un système SATI
(Système Automatique de Test Intégré), conforme à la norme NF C 71-820 en vigueur.
Les BAES répondant à ces exigences doivent être marqués du sigle NF AEAS BAES Performance SATI. Toute anomalie constatée doit faire l'objet d'une intervention de maintenance exécutée par une personne qualifiée.
Comment fonctionnent les BAES SATI ?
Les BAES SATI effectuent automatiquement les tests réglementaires des sources lumineuses et des batteries, vous n’avez plus qu’à vérifier l’allumage des LEDs.
Les résultats des tests sont directement mémorisés et signalés sur le bloc par 2 LEDs :
- Vert : bloc opérationnel
- Jaune : bloc en défaut
Les BAES se testent à tour de rôle de façon aléatoire. Les contrôles automatiques des blocs peuvent ainsi être réalisés pendant les périodes d’exploitation des établissements, tout en garantissant à tout moment la sécurité d’évacuation du public et du personnel.
Voir l'offre BAES SATI connecté Installer un BAES SATI connecté
La signalisation de sécurité
La signalisation de sécurité doit être visible en tout point du bâtiment et baliser les cheminements et issues de secours empruntés par le public pour l’évacuation de l’établissement.
Que demande la règlementation ?
Les étiquettes de balisage doivent être éclairées par l’éclairage d’évacuation :
- Soit par le bloc qui les porte si elles sont transparentes
- Soit par le bloc situé à proximité si elles sont opaques
Comment assurer la visibilité de l’étiquette ?
Le public doit pouvoir visualiser les étiquettes en cas d’évacuation, en tout point du bâtiment, même en cas d’affluence.
- Les étiquettes transparentes installées sur le bloc offrent une distance de visibilité de 200 fois la hauteur de l’étiquette : une étiquette de 10 cm de hauteur est visible jusqu’à 20 mètres
- Les étiquettes placées sous le bloc n’offrent qu’une distance de visibilité de 100 fois la hauteur de l’étiquette : une étiquette de 10 cm de hauteur est visible jusqu'à 10 mètres
Quelles étiquettes doit-on installer ?
Les étiquettes additionnelles « Sortie » et « Sortie de secours » ne doivent être installées qu’en complément des étiquettes réglementaires. Les étiquettes réglementaires sont normalisées. Les symboles doivent être de couleur blanche représentés sur un fond vert. Ils doivent répondre à l’article CO 42 du règlement de sécurité.
Caractéristiques principales d’une signalisation règlementaire
- Flèche de grand format pour une meilleure visibilité
- Etiquette transparente laissant passer une luminosité homogène pour une bonne lisibilité et visibilité en cas d’évacuation
- Pictogramme d’évacuation blanc sur fond vert
Signalisation extincteurs et RIA
Les équipements de lutte contre l’incendie non apparents doivent être signalés par un panneau conforme à la norme NF X 08-003
Questions fréquentes
La télécommande connectée IP réf.062520 devra être raccordée au réseau Ethernet de l’établissement. Le paramétrage éventuel sera réalisé avec l’application Legrand Close Up (téléchargeable sur l’App Store et Google Play Store). La télécommande connectée radio...
En savoir plusUn bloc d’ambiance SATI connecté, est un BAES d’ambiance qui réalise automatiquement ses tests d'allumage de lampes et d'autonomie (fonction SATI), et qui, raccordé à une télécommande connectée (réf. 062520en RJ ou réf. 062521 en Ethernet) permet via la Web App « Legrand...
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