Qu’est-ce qu’un interrupteur différentiel ?



Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler le fonctionnement et l’utilité d’un interrupteur différentiel. Cet appareillage modulaire se place dans le tableau électrique, entre le disjoncteur général et les disjoncteurs divisionnaires.
Son but ? Protéger les personnes contre les risques de chocs électriques, alors que les disjoncteurs sont là pour détecter les surcharges et les courts-circuits – et couper le circuit si c’est nécessaire. Il peut protéger jusqu’à 8 circuits, eux-mêmes sécurisés par des disjoncteurs individuels.
L’interrupteur différentiel se coupe lorsque la différence entre l’intensité entrante et sortante est supérieure à 30 mA (milliampères), car l’intensité électrique peut s’avérer dangereuse pour les personnes au-delà de 50 mA. On parle alors de fuite de courant.
Le calibre est mesuré en ampères et correspond à l’intensité maximale que peut supporter l’interrupteur différentiel. Il faut savoir que le type d’interrupteur n’impacte ni la sensibilité, ni l’intensité. Un type A peut supporter 25A, 40A ou 63A, tout comme un type AC ; et tous affichent 30 mA.
Que faut-il brancher sur un interrupteur différentiel de type A ?



L’interrupteur différentiel de type A est donc conçu pour protéger des circuits associés à des appareils créant des courants continus, notamment les plaques de cuisson, le lave-linge et la prise de recharge d’un véhicule électrique.
La norme NF C 15-100 impose que ces appareils soient branchés sur un circuit dédié protégé par un interrupteur différentiel de type A, d’une sensibilité de 30 mA. Mais ce n’est pas tout : elle préconise également de n’associer qu’un maximum de 8 circuits à chaque interrupteur différentiel.
En outre, tout logement doit être protégé par deux interrupteurs différentiels (un AC et un A). Il est fortement recommandé de répartir les circuits d’éclairages et de prises de courant sous deux interrupteurs, de manière à assurer un fonctionnement continu des lumières et des appareils.
N’oubliez pas de tester régulièrement vos interrupteurs différentiels – quel que soit le type ! Vous devez veiller à ce qu’ils fonctionnent correctement, faute de quoi ils ne pourront pas assurer la sécurité des occupants du logement.
De nombreux appareils peuvent être placés sous l'interrupteur différentiel de type A mais la norme NF C 15-100 impose à minima les appareils suivants : les plaques de cuisson, le lave-linge et la prise de recharge d’un véhicule électrique.
Les différents types d’interrupteurs différentiels



Puisqu’il s’agit de déterminer ce qu’il est possible de brancher sous un interrupteur différentiel de type A, cela signifie qu’il en existe plusieurs. Voici lesquels :
- Le type AC est prévu pour protéger les circuits communs, notamment les prises de courant et les éclairages, mais également la plupart des installations (four, frigo, VMC, etc.). Cet interrupteur différentiel détecte les défauts à composante alternative.
- Le type A protège des circuits spéciaux, prévus pour être associés à des appareils particuliers. Cet interrupteur différentiel détecte les défauts à composantes alternative et continue.
- Le type F, est destiné à la protection des appareils sensibles aux micro coupures électriques (congélateurs, ordinateurs, etc.). On parle d’interrupteur différentiel à « haut pouvoir immunitaire ». Il détecte les défauts à composantes alternative et continue, ainsi que les courants de défauts haute fréquence. Il est maintenant exigé par la norme NF C 15-100-1 dans le cas notamment d’une climatisation, d’une pompe de piscine, d’une pompe à chaleur ou bien pour protéger une prise renforcée ou une borne de recharge pour véhicules électriques.
Jetez un œil au guide de choix dédié aux tableaux électriques et disjoncteurs pour découvrir les différents types d’interrupteurs différentiels.
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