Électriciens Sans Frontières : un bel élan de solidarité

Comment avez-vous découvert Électriciens Sans Frontières ?

J’ai commencé le bénévolat avec du soutien scolaire puis en 2011, j’ai vu la présentation de ESF sur l’intranet de Legrand. Je me suis inscrite auprès de la délégation de Normandie et très rapidement, j’ai été amenée à conduire un projet d’électrification solaire pour un collège agricole de Madagascar. Ensuite, j’ai participé activement aux actions de communications locales pour faire connaitre ESF. Plus récemment, en Février de cette année, je suis partie au Burkina Faso pour une mission d’expertise.  

Partir aider les pays du Sud, est-ce facile ?

La  1^ère fois, j’avais peur de ne pas être à la hauteur, mais nous partons toujours au moins à deux et les collègues nous conseillent bien avant le départ. Finalement, je me suis très bien intégrée avec la population malgache, très accueillante.

Difficile d’accepter les différences de niveaux de vie entre le Nord et le Sud et il ne faut surtout pas imaginer des besoins non adaptés au pays aidé. Un comportement en adéquation avec les coutumes du pays et la sécurité est également requis. (C’est comme si on changeait de vie, et que quelque soit le contexte, on peut aider les autres sans rien attendre en retour. )

Quelles sont les interventions sur place ?

Nous œuvrons pour la santé et l’éducation, par exemple, pour faciliter les accouchements la nuit et les études en soirée. Au Burkina Faso, nous avons diagnostiqué l’état d’une cinquantaine d’installations photovoltaïques et les besoins à venir dans la Province du Bam. Les panneaux solaires permettent de faire fonctionner des pompes à eau, d’éclairer des centres de santé de brousse ou les écoles des villages. Or, pour fonctionner correctement et longtemps, ces installations demandent un entretien régulier comme le dépoussiérage des panneaux solaires. Des formations sont également nécessaires pour accompagner les usagers et les techniciens locaux.

Concilier engagement et travail

Pour ma 1^ère mission, je suis partie pendant mes congés payés. Depuis 2014, Legrand propose 10 jours de congés en mécénat de compétences, j’en ai bénéficié pour mon intervention au Burkina Faso. A mon retour de mission, je reprends mes activités quotidiennes mais sans oublier ces amitiés naissantes. En plus de travailler sur de nouveaux projets et de participer à la vie associative de ESF, je m’investis aussi personnellement dans la récupération d’habits et de lunettes et j’envisage de soutenir une association de femmes pour leur développement économique avec la conservation des fruits et légumes ou le commerce équitable (je suis allée à leur rencontre plus récemment en Septembre).